Comment le surf m’a permis de me reconnecter avec moi-même

Je me rappelle très bien de mon premier contact avec le surf, c’était à l’automne 2011 au Portugal, dans un surfcamp perdu au cœur de l’Algarve. Le coup de cœur pour ce sport, l’ambiance qui gravite autour et les bienfaits de cette pratique ont été si forts, que j’y suis retournée presque chaque année depuis…

Le surf, c’est tout d’abord une forte connexion avec la nature qui te prend aux tripes. C’est le premier constat quand on rentre à l’eau, on sort de notre terrain habituel “la terre” et notre corps bouge au gré de la houle, du mouvement des vagues, c’est au début déconcertant, mais on se prend vite au jeu.

On se connecte au cosmos au contact de l’océan.  Qui dit pratiquer un sport aquatique comme le surf dit aussi se couper de la pollution sonore urbaine, ce qui contribue à nous détendre dès que l’on se trouve au large. Exit les klaxons, les téléphones portables dans les transports en commun, et le brouhaha incessant en général, car il est bien connu que ce genre de nuisances sonores engendre du stress.

Dans l’eau, on est finalement un peu comme dans une petite bulle en pleine conscience, de laquelle on ressort apaisé et zen. Le monde urbain n’a plus de prise sur nous pendant quelques heures ! Plus de réseaux sociaux à checker, d’appels entrants, de messagerie instantanée, on est “off” pour de bon, peu de terrains de jeu nous permettent ce luxe aujourd’hui !

Être en communion avec l’océan, c’est aussi l’occasion de se reconnecter avec soi-même, parce qu’avouez-le, on s’oublie un peu parfois à force de tant d’objets connectés, d’agenda remplis, et de responsabilités familiales… En surfant, on apprend à se retrouver, à mieux se connaître et à repousser ses limites.

Une session de surf est en général très gratifiante pour notre mental que l’on ait pris ou non beaucoup de vagues. Une fois à l’eau, il faut ramer, bien se positionner, respecter les priorités, tenter de prendre une vague, parfois chuter, toujours se relever et retourner au “line-up” pour prendre de nouvelles vagues.

La pratique de ce sport est donc une question de patience, persévérance, et de prise de risque, un bon combo pour se connecter à soi-même et ses valeurs, ne trouvez-vous pas ?

Grâce au surf, j’ai pris confiance en moi, qui n’avais ni le physique ni le mental d’une sportive… Regarder en arrière et se rendre compte de sa progression, la fierté de ne pas s’être laissée abattre, ni d’avoir abandonné, malgré les peurs, les chutes, et parfois quelques bobos. La progression dans ce sport est très lente car le surf requiert beaucoup d’assiduité, mais le plaisir est maximum et cela est très gratifiant !

Enfin, pour moi, la cerise sur le gâteau, c’est aussi l’après-surf, lorsque tu sors d’une session, qu’elle ait été bonne ou moins bonne, mais avec le sourire jusqu’aux oreilles, soit parce que tu as su te dépasser, soit parce que tu as passé un super moment avec les copains ou encore parce que juste te laisser porter par les vagues t’as apporté de bonnes vibrations !